Page 71 - Une Famille Volante
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L’après-guerre : Les Noralpha
Après la guerre, les pistes de Mouzaïaville sont libérées et les vols privés peuvent reprendre.
Jacques Germain et son frère Jean-Baptiste acquièrent les deux Nord 1101 Noralpha F-BBJJ et
F-BBJI. À l’occasion ils s’en servent pour aller chasser dans le Sud Algérien.
Mais Jacques Germain utilise surtout cet appareil pour se rendre quasi quotidiennement d’Alger
à la ferme de Mouzaiaville (30 minutes aller-retour), et quasi mensuellement pour suivre ses
propriétés du Maroc. Ses carnets de vol indiquent des escales à Oujda, Meknès, Rabat, Agadir,
ou encore Taroudant où il rend visite à son cousin Henry Germain qui a développé dans le secteur
d’importants domaines, vignes, orangeraies, bananeraies sous serre (domaine de la Gazelle),
ainsi que les pistes d’atterrissage qui existent encore.
Il conservera le Noralpha F-BBJJ du 16 juillet 1947 jusqu’au 24 avril 1953 date à laquelle il
sera vendu à la DTI pour usage militaire et le CEV (Centre d’Essais en Vol). Après une dernière
autorisation de convoyage de Mouzaïaville à Maison-Blanche le 29 avril, il sera radié par le
Bureau Veritas le 15 octobre 1953. Mais cet avion n° 15 de la série existerait toujours ! Après
avoir reçu de multiples immatriculations selon le lieu d’affectation du CEV : F-ZJOD, F-ZLGB,
F-ZJOX, F-ZJQN, F-ZJNM, F-BYAX, et F-AZVV le 16 novembre 2006 il est devenu propriété
de l’Escadrille du Souvenir à Niort-Souché, après restauration depuis 1998 où il était arrivé à
l’état d’épave. (d’après recherches de Pierre Jarrige, Jacques Chillon et Bernard Chenel).
▼ Le Noralpha F-BBJJ - Aquarelle de l’auteur
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