Page 9 - Lignes Aériennes Nord-Africaines
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Alger-Oran




        Le 6 décembre 1934, le Farman 190 F-ALAP inaugure la ligne Alger-Oran, piloté par Georges
        Descamps ayant comme passagers Pierre Laffargue journaliste de L’Écho d’Alger, Pierre Lom-
        barde de La Presse libre et Raymond Faouen de La Dépêche algérienne.

        Après avoir décollé d’Alger à 7 h 30, le Farman arrive à Oran à 9 h 30. Henry Germain tient à
        donner un certain retentissement à l’ouverture de la ligne en invitant les journalistes des princi-
        paux journaux d’Alger (au retour, Victor Storto, d’Oran-Matin, fera partie du voyage). Gaston
        Pourcher, directeur de la Navigation aérienne, assiste au départ, alors que l’avion est attendu à
        Oran par Henry et Jean Germain et Henri Fouques Duparc, président de l’Aéro-club d’Oranie,
        François Foguès, directeur de l’aérodrome de La Sénia, et de nombreuses personnalités.

        Après le vin d’honneur, les discours et le repas au Grand-Hôtel, le Farman repart à 13 h 45 pour
        arriver à Alger à 15 h 45. Le soir même, tous les participants se retrouvent au Casino municipal
        en portant de nombreux toasts au succès de cette première liaison aérienne.
        La ligne continue alors à fonctionner les lundis, jeudis et samedis (départ aller à 7 h 30, retour
        à 14 h), avec le Farman 192 F-ALEB (moteur Salmson 9ab 230 ch) et le Farman 190 F-ALAP

        (moteur Gnome et Rhône 5 ba 230 ch), celui-là même avec lequel Mœnch réalisa des voyages
        vers Saïgon et Tananarive en 1931.
        Pour 300 francs aller, ou 500 francs aller et retour, le voyage s’effectue en moyenne en deux
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        heures de vol, avec un record de 1 h 25 le 1  mars 1935.
        L’ouverture postale de la ligne est effectuée le 16 novembre 1935 par Georges Descamps.
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        A partir du 1  janvier 1935, un avion est mis à la disposition des passagers de l’hydravion Mar-
        seille-Alger voulant gagner Oran dans la journée les mardis et vendredis (avec un préavis de
        deux heures et tarif doublé si passager unique).

        Toujours sans aide officielle, les LANA achètent un avion hollandais : le Fokker VIIa F-AJUD
        (moteur Lorraine 450 ch), véritable avion de ligne avec deux hommes d’équipage (pilote et ra-
        dio), huit passagers et une toilette, qui donne une dimension nouvelle à l’entreprise (cet avion
        appartenait auparavant à la STAR, Société des transports aériens rapides).


































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