Page 8 - Lignes Aériennes Nord-Africaines
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La création
Le 26 octobre 1934, la Chambre de commerce d’Alger avait envoyé au ministre de l’Air le texte
d’un vœu émis lors de la réunion des présidents des chambres de commerce concernant les liai-
sons aériennes nord-africaines.
Le ministre (le général Denain) répond le 12 décembre : Par lettre du 2 novembre, vous avez
bien voulu me transmettre le texte du vœu émis par la réunion des présidents des chambres de
commerce d’Algérie dans sa séance du 26 octobre, relativement à la mise en exploitation de
la ligne Casablanca-Oran-Alger-Constantine-Bône-Tunis. J’ai l’honneur de vous faire savoir
que j’attache un grand prix à la création prochaine de cette ligne qui complétera le futur réseau
africain d’intérêt général. Il ne m’a pas été possible de l’ouvrir au trafic en 1934, mais je suis
heureux de vous assurer que j’ai pris les mesures nécessaires pour qu’en 1935 cette liaison soit
exploitée en régie.
Le général Denain sous-entendait que l’autorisation d’exploitation de la ligne était accordée aux
Lignes aérienne nord-africaines (LANA).
Les Algériens sont lassés des promesses de liaisons aériennes intérieures et la disparition rapide
de la ligne Fès-Oran a fait comprendre à Henry Germain qu’une solution locale pouvait être
envisagée.
La réputation d’Henry Germain dans le milieux aéronautique, son expérience personnelle comme
pilote et ses qualités d’homme d’affaire entreprenant, ne peuvent être que des atouts favorables
pour la réussite de l’entreprise envisagée : la liaison aérienne Casablanca-Alger-Tunis.
Après avoir créé les LANA, Henry Germain en démarre l’exploitation par étapes successives en
mettant en œuvre, pour commencer, deux monomoteurs Farman.
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